C’était un temps déraisonnable. Les premiers résistants racontent & C’était un temps déraisonnable. Les premiers résistants racontent
Par AG le mardi 21 juin 2011, 07:40 - Nous avons lu - Lien permanent
· C’était un temps déraisonnable. Les premiers résistants racontent, Georges-Marc Benamou, Paris, Éditions Robert Laffont, 1999, 359 p.
· Les Rebelles de l’an 40 — Les premiers Français libres racontent,
Georges-Marc Benamou, Paris, Éditions Robert Laffont, 2010, 381 p.
« Longtemps,
j’ai redouté le moment qui vient. Celui où il n’y aura plus de
résistants vivants et où la digue que ces pères lointains ont façonnée
à la Libération cédera. Ce moment terrible de leur disparition – qui
est aussi le temps de leur entrée dans l’Histoire –, je le redoute
depuis toujours, comme l’enfant pris dans l’attente anxieuse de la mort
de ses parents. C’est probablement pourquoi j’ai, depuis toujours et de
diverses manières, dans ce livre consacré à la France libre comme dans
C’était un temps déraisonnable où la résistance intérieure était
centrale, tenté de conjurer ce moment. »
Georges-Marc Benamou
« Si
l’on veut faire une histoire de la Résistance, il faudrait pour bien
faire, élaborer une quantité de petites biographies. Vous avez des
résistants, qui se trouvaient dans tel réseau, celui-ci est démantelé,
s’est arrêté, eux ont été arrêtés ou ont continué dans un autre réseau.
Cela permettrait de montrer la grande diversité des résistants. »
Germaine Tillion
En
lisant les deux ouvrages de Georges-Marc Benamou, il est impossible de
ne pas regretter que, dans chaque département, un tel travail ne fût
pas entrepris ; certes, nous avons de nombreux enregistrements
d’anciens résistants, ne serait-ce que dans le département de la
Creuse, mais, et c’est tout l’art du chroniqueur, faut-il encore être
capable de transcrire ces paroles enregistrées sur des kilomètres de
bandes magnétiques, afin de rendre vivants, très vivants tous ces
témoignages.
Ces récits ne prétendent pas bouleverser l’histoire de
la Résistance, et du reste telle n’était pas l’intention de l’auteur de
ces deux livres, non il s’agit surtout de comprendre ce que fut
l’engagement de ces femmes et de ces hommes, pourquoi ils décidèrent
soit de rejoindre le général de Gaulle à Londres, soit de devenir des
combattants de l’ombre en France.
Une leçon magnifique et toujours d’actualité !