Le blog de Creuse Résistance

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - Grande Guerre

Fil des billets

vendredi 2 novembre 2018

Sammies et pilotes américains en Berry Une histoire des relations franco-américaines (1917-1919)

Personne n’aurait pu imaginer que près de cinquante mille Américains allaient s’installer dans le Berry en 1918 ; qui aurait pu prévoir qu’une petite portion de terres pauvres au fin fond de la Champagne berrichonne accueillerait la plus grande école d’aviation américaine du monde ?
Antoine Penneret, professeur agrégé d’histoire, originaire d'Issoudun, étudie  depuis près de quinze ans cette passionnante aventure. Il a accumulé une documentation unique comprenant plusieurs centaines de photos dont beaucoup proviennent des archives nationales américaines.
De longues années de recherches patientes auront ainsi permis à Antoine Penneret d'explorer les archives diplomatiques et militaires, sans oublier l'ensemble des documents disponibles dans les dépôts des archives départementales des régions concernées, mettant au jour des échanges, des correspondances entres les hauts dignitaires américains et français, ainsi le lecteur découvre au fur et à mesure tous les ressorts des tractations entre les gouvernements de ces deux nations. Mais l'auteur ne se limite pas à un simple récit de l'installation des troupes américaines dans le Berry, il relate également les relations qui s'établissent entre les populations locales et les troupes américaines, d'autant qu'il est facile d'imaginer que la présence de dizaines de milliers d'Américains sur les terres berrichonnes ne peut pas être sans aucune conséquence, et ce pour l'ensemble des activités de cette région. En effet, grâce aux travaux d'Antoine Penneret, tout un aspect de l'histoire industrielle du Berry émerge et le lecteur sera surpris de découvrir que le Berry aurait pu connaître un véritable âge d'or en raison de l'implantation des usines dont les Américains avaient permis l'essor.
Le 11 novembre 1918 ne marque pas la fin de l'effort de guerre, souvent à tort l'armistice est considéré comme la paix ou la fin des hostilités, Antoine Penneret décrit minutieusement les efforts inlassables déployés par les Américains, les Français et les Britanniques qui se préparent à d'autres offensives, après justement l'armistice du 11 novembre, en raison de l'attitude des Allemands qui s'opposent aux volontés des Alliés.
Cet ouvrage d’une rigueur historique irréprochable est complété par une iconographie exemplaire et unique. Antoine Penneret a disposé non seulement des fonds des archives nationales américaines, mais également du concours de collectionneurs qui ont eu l'amabilité de mettre à la disposition de l'auteur des photos remarquables. L'ensemble de ces illustrations justifie en soi l'achat de ce livre, en raison de la rareté de ces photographies, datant des années 1917-1919.
Ne pas oublier également que des pilotes américains survolant, lors de leurs vols d'entraînement, la Creuse se sont soit égarés dans ce département, soit ils furent blessés gravement en s'écrasant au sol, certains furent soignés à l'hôpital de Guéret.
Les Sammies en Berry

samedi 10 octobre 2015

L'Indre à l'épreuve de la Grande Guerre

L'Indre à l'épreuve de la Grande Guerre
Éditions Points d'Æncrage

Le présent ouvrage a pour vocation de conserver une trace durable de l’exposition L’Indre à l’épreuve de la Grande Guerre présentée en 2014 par les musées d’Éguzon et de Châteauroux. Si cette exposition fut en quelque sorte comme une leçon d’histoire illustrée, le livre doit permettre de la prolonger pour chacun des thèmes. Pour cela, il a fallu faire des choix sans pour autant effacer les traits saillants de ce que fut la vie d’un département comme l’Indre à l’époque de la Première Guerre mondiale. En effet, un département rural éloigné du front ne vit pas en dehors, mais bel et bien dans la guerre. Les villes et les campagnes sont marquées par des stigmates précis comme les hôpitaux militaires, les garnisons, les camps d’entraînement, les camps d’internement. La vie dans l’Indre est rythmée par le passage des trains bondés de matériel ou d’étrangers, ou bien encore de blessés, selon la fréquence des réquisitions ou bien celle des permissions de ceux qu’on attend sans compter les jours. La mort rôde partout. Elle est violente et soudaine pour celui qui tombe au champ d’honneur ; à l’arrière, elle est annoncée par un papier redouté jusqu’à l’angoisse, ou bien elle est encadrée par un enterrement en grande pompe défilant dans un silence assourdissant. L’Indre et ses habitants ont vécu corps et âme à l’épreuve de la Grande Guerre. C’est ce que voudrait montrer ce catalogue en redonnant aux objets et aux documents leur force d’émotion et leur pouvoir d’évocation.  .
L'Indre à l'épreuve de la Grande Guerre

vendredi 9 octobre 2015

Le Journal de Pierre, un enfant de l'Indre dans la Grande Guerre

Le Journal de Pierre, un enfant de l'Indre dans la Grande Guerre
Éditions Points d'Æncrage

Le Musée de la Vallée de la Creuse, à Eguzon, avait monté en 2014 une remarquable exposition, et ce grâce à l'enthousiasme de collectionneurs passionnés qui permirent ainsi de montrer au public des objets étonnants et des documents encore plus surprenants. Justement parmi ces documents surprenants figurait un journal intime tenu par un garçon qui avait juste 10 ans au début de cette guerre, ce garçon était le fils du directeur des usines Balsan où était tissé le fameux drap horizon durant cette période.
Les éditions Points d'Æncrage dont le siège est à Eguzon prirent la décision d'éditer ce journal.
La lecture de ce journal est captivante.
Mon journal de guerre est une page de vie, une page d’histoire dans laquelle le lecteur suivra Pierre et, avec lui, partagera jusqu’en novembre 1918 toutes les émotions d’un garçon « de l’arrière ».
Couverture Journal Pierre Allain
4e couverture Journal Pierre Allain

mardi 11 novembre 2014

Vos archives sont une part de l’histoire de France !


Les vendredi 14 et samedi 15 novembre 2014, vous êtes invités, dans toute la France, à présenter vos souvenirs familiaux de la Grande Guerre (correspondance, carnets, dessins, photographies…) à des professionnels de la conservation.

Vos archives sont une part de l’histoire de France !

L’existence de ces souvenirs sera ainsi connue et répertoriée ; les personnes qui vous accueilleront vous renseigneront sur leur valeur historique, et vous conseilleront sur leur conservation. En fonction de l’intérêt de ces documents pour l’histoire locale, ils pourront, avec votre accord, vous proposer d’en numériser une partie. Vous pourrez aussi, si vous le souhaitez, envisager un don ou un dépôt de ces documents.

Un florilège des documents les plus significatifs sera mis en ligne sur le site lagrandecollecte.fr.

Alors, n’hésitez pas… Sortez vos archives !

> Rendez-vous dans les sites participants : voir la carte des lieux de collecte

Pourquoi la Grande Collecte ?

Par son ampleur et sa durée, la Première Guerre mondiale a touché l’ensemble de la population française. Cet événement exceptionnel a suscité la rédaction de multiples documents d’archives personnelles : correspondances entre les soldats et leurs proches, carnets de croquis pris sur le vif au milieu des combats, souvenirs écrits après la guerre… Ces documents d’archives privées, auxquels s’ajoutent parfois des souvenirs familiaux, complètent les collections déjà conservées dans le réseau des archives et des bibliothèques publiques.

Conscient de l’existence et de la richesse de ces documents et des souvenirs qui s’y rapportent, le réseau des Archives en France, la Bibliothèque nationale de France et la Mission du Centenaire se sont associés pour proposer l’opération « La Grande Collecte », qui a pour but de faire prendre conscience à chacun de la valeur familiale et historique de ces souvenirs.

Foire aux questions

Comment juger de l’intérêt historique de mes documents ?

Un premier critère à prendre en compte est celui de l’authenticité et de l’originalité : un carnet autographe dont vous connaissez le contexte de rédaction, a plus de valeur qu’un numéro de l’Illustration, journal tiré à des centaines de milliers d’exemplaires et déjà conservé dans les services publics. Pour le reste, le responsable du point de collecte saura vous montrer dans quelle mesure le document que vous lui apportez ajoute à notre connaissance de l’histoire de la Grande Guerre, sous tous ces aspects. En tous les cas, ne méprisez pas la valeur familiale et intime de ces souvenirs : vos descendants, auxquels vous les transmettrez, pourront être heureux d’en hériter.

Les souvenirs que j’ai sont imprécis… ou je n’ai aucun souvenir relatif à ces objets.

Dans la mesure du possible, efforcez-vous avant votre visite de retrouver au minimum l’identité du personnage auquel se rattachent les documents que vous apportez. S’il a été soldat, vous pouvez pour cela consulter le site « Mémoire des hommes », ou bien le site du Grand Mémorial (à partir du 11 novembre 2014), ou bien encore les registres matricules du recrutement conservés aux Archives de votre département, et parfois déjà mis en ligne.

Comment procéder si je souhaite donner ces documents au point de collecte ?

Les services d’Archives départementales et municipales sont habilités à recevoir en don ou en dépôt les archives privées. Si vous souhaitez effectuer un don ou un dépôt, prévenez-en le responsable du site de collecte dans lequel vous vous rendrez : il saura vous conseiller sur la démarche à suivre.

Le personnel du point de collecte est-il tenu de numériser tout ce que j’apporterai ?

Les personnes qui vous accueilleront pourront vous proposer une numérisation totale ou partielle, si l’intérêt pour l’histoire locale ou nationale de l’ensemble le justifie. Cette numérisation n’est cependant pas un droit.

Puis-je apporter des objets ?

La Grande Collecte est prioritairement destinée à la collecte des documents : images, lettres, carnets. Si vous souhaitez donner ou déposer des objets souvenirs de la Première Guerre mondiale, il est préférable de contacter des institutions spécialisées comme le musée de l’Armée à Paris, l’Historial de la Grande Guerre à Péronne (Somme) ou le musée de la Grande Guerre du pays de Meaux (Seine-et-Marne).


mercredi 8 octobre 2014

La Grande Guerre en Creuse, à voir jusqu'au 3 avril aux Archives départementales, à Guéret

La Creuse s’est-elle relevée de 1914-1918 ?
La Montagne, le 8 octobre 2014

L’exposition La Grande Guerre en Creuse s’intéresse autant au front qu’à l’arrière et à l’après. Un angle local passionnant.
La Grande Guerre en Creuse. À voir jusqu'au 3 avril aux Archives départementales, à Guéret. Prochaine conférence avec Guy Avizou, historien, le 11 novembre.
Tel : 05.44.30.26.50.
www.archives.creuse.fr
Pour lire la suite, cliquer sur le lien suivant :
La Grande Guerre en Creuse

mercredi 3 septembre 2014

La Genèse du drap Bleu Horizon

Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, nos voisins du Musée de la Vallée de la Creuse, à Éguzon, publient un opuscule fort intéressant :
La Genèse du drap Bleu Horizon, de Louis Descols
Drap Bleu Horizon

« Entre 1900 et 1914, la majorité des futures puissances belligérantes de la Grande Guerre adoptent des uniformes de couleurs dites « neutres », moins visibles pour leurs armées. Au même moment, l’opinion publique française s’obstine à vêtir ses « soldats-citoyens » d’un uniforme « républicain », paradoxalement hérité du Second Empire, reprenant les couleurs criardes du drapeau français. La funeste histoire de ces uniformes français de 1914, nous la connaissions bien : les troupes partirent en pantalon rouge garance, visible de loin par l’ennemi.
Jusqu’à ce jour, nous savions que ces uniformes colorés furent réformés tant bien que mal, en pleine guerre, lors du premier semestre de l’année 1915. Les nouveaux uniformes qui supplantèrent le fameux « pantalon garance » furent intégralement taillés dans un drap chiné de couleur bleu clair, dont le nom restera dans l’histoire comme le « Bleu Horizon ». Nous savions que les décisions qui entraînèrent  l’adoption de ce drap avaient été prises au cours des mois d’août et de septembre 1914, sans plus de précisions. La chronologie exacte, les acteurs, ainsi que l’histoire précise de la création de ce drap avaient été totalement oubliés.
Pour la première fois, cent ans exactement après les faits, au travers d’une analyse scientifique réalisée à la lumière d’archives d’époque inédites, nous vous proposons de retrouver en détail les acteurs et l’histoire complète de la création du drap bleu horizon. »

Pour commander cet ouvrage, contacter le Musée de la Vallée de la Creuse
2 rue de la Gare
36270 Éguzon


vendredi 29 août 2014

Ukraine 1919 … 2014

Alors que nous célébrons le centenaire de la Grande Guerre et au moment où un conflit se confirme dramatiquement entre la Russie de V. Poutine et l’Ukraine, il est intéressant de mettre en ligne les deux documents ci-après publiés en français l’été 1919 par le Comité ukrainien de Genève (coll. personnelle). 
Ses espoirs furent vite déçus, puisqu’il fallut attendre 70 ans (24 août 1991) pour que l’indépendance de ce pays soit effective, indépendance approuvée à plus de 90 % par référendum.
Au regard de cette actualité préoccupante , ces documents revêtent une force symbolique et historique à méditer.
Christophe Moreigne

Pour consulter ces documents, cliquer sur le lien suivant :
Comité Ukrainien de Genève

vendredi 15 août 2014

Livre d'or des Morts pour la France 1914-1918

Même si notre association a d'abord pour vocation de se consacrer à l'étude de la Résistance et donc à l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, nous ne pouvons pas ignorer, bien sûr, la terrible tragédie que fut la Grande Guerre avec toutes ses conséquences pour l'histoire de la France.
Le communiqué suivant des Archives nationales intéressera tous les chercheurs :

Les Archives nationales viennent de mettre en ligne les listes communales du Livre d'or des Morts pour la France 1914-1918.

En application de la loi du 25 octobre 1919, relative « à la commémoration et à la glorification des Morts pour la France au cours de la Grande Guerre », l’État avait lancé le projet d'un livre d'or, à déposer au Panthéon, comprenant les noms de ces héros. Le ministère des Pensions fut chargé, commune par commune, de ce gigantesque recensement, qu'il adressa à chaque maire en 1929, à charge pour eux de le vérifier. Ce projet ne vit pas le jour, mais ces listes des soldats Morts pour la France sont toujours conservées, établies pour la quasi-totalité des communes de la France métropolitaine d'alors, de l'Algérie, du Maroc et du Sénégal, des consulats de La Paz (Bolivie) et de Bahia, Porto Alegre et Rio de Janeiro (Brésil), ainsi que pour les soldats décédés en Bulgarie. Alsace et Moselle, territoires allemands en 1914-1918, ne sont pas compris dans le Livre d'or, ni les marins Morts pour la France, recensés par le ministère de la Marine. Pour chaque individu, ces listes communales livrent nom et prénom, date et lieu de naissance, grade et régiment d'appartenance, date et lieu de décès.
D'un très grand intérêt pour la généalogie, 260 882 pages de listes ont été numérisées dans le cadre du chantier des Fonds de la Mission Pierrefitte et mises en ligne pour accompagner la commémoration du Centenaire de la Première Guerre mondiale.

Modalités d'accès : site http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr
- Rubrique "Trouver un document", puis "Accéder à la salle des inventaires virtuelle" [SIV].
- Dans l'écran de recherche multicritères de la SIV,
indiquez « Livre d'or [+ nom département ou commune] » dans le champ Recherche libre.
L
istes et vues associées sont classées par département, puis par commune, selon la nomenclature de 1930.
L'introduction à chaque département renvoie vers les ressources complémentaires (Mémoires des hommes, Fichier nominatif des lieux de sépulture et Fichier des marins Morts pour la France), en ligne, du Service historique de la Défense.

Agnès Magnien, directrice des Archives nationales