Le blog de Creuse Résistance

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Hommage

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samedi 21 mai 2022

BOUCASTEL Maurice, Jean

Christian Penot a rédigé pour le site « Le Maitron des fusillés » une notice biographique consacré à Maurice Bouscatel.
Vous pouvez consulter cet article en cliquant sur le lien suivant :
http://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article170825

mardi 17 mai 2022

Témoignage de Madame Andrée Baterosse

À l’occasion du centième anniversaire de Madame Andrée Baterosse, son gendre, Gérard Avena, a recueilli son témoignage concernant son implication dans la Résistance, celle de son mari et de ses proches.

Le Grand Duc de Luxembourg lui a remis, le 5 février 1979, la médaille de l’ordre de la Résistance 1940-1944, pour la remercier d’avoir hébergé deux Luxembourgeois déserteurs de la Wehrmacht.

La vidéo est accessible avec le lien suivant :
https://www.youtube.com/watch?v=HmDRSdnCtTY

vendredi 8 novembre 2019

Hommage à Albert Marchand

Hommage à Albert Marchand

Albert Marchand a été membre de l’ARSVHRC (Association pour la Recherche et la Sauvegarde de la Vérité Historique sur la Résistance en Creuse, devenue ARROC, en juin 2018, Association pour la Recherche sur la Résistance et l’Occupation en Creuse) dès sa création il y a près de 30 ans. Albert était un acteur fidèle et exemplaire du « travail de mémoire » porté par les associations, notamment à l’ADIF 23 (Association des déportés, internés et familles de disparus) et à l’UFAC 23 (Union française des associations de combattants et de victimes de guerre) qu'il a présidées. Il s’est engagé pour les autres et notamment auprès des plus jeunes jusqu’à son dernier souffle. Le 6 avril dernier, avec une magnifique énergie, il participait au baptême du collège de Chénérailles, désormais collège Simone-Veil. Les personnes présentes se souviennent de la force et de la portée de ses paroles de ce début de printemps 2019.
Albert Marchand a été nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur en mars 2002. Cet hommage au résistant de 16 ans déporté au camp de Buchenwald était plus que mérité.
L’homme, toujours modeste et disponible, était d’une attention extrême pour chacun et un bon observateur de la nature humaine. Ayant gravi tous les échelons de l’administration préfectorale, il a connu presque tous les préfets de la Creuse de l’après-guerre, d’Henri Castaing à Magali Debatte, particulièrement les préfets des années 50 à 70. Il était proche de Paul Pauly, président du Conseil général de la Creuse jusqu’en 1973, auprès duquel la préfecture l’avait affecté. C’était avant la décentralisation de 1982, et donc avant la séparation actuelle entre le « Département » collectivité territoriale (Conseil départemental) et le département circonscription administrative de l’État dirigée par le préfet.
Sa connaissance des préfets successifs et des élus départementaux lui permettait d’agrémenter d’anecdotes parfois pittoresques sa conversation. Ses relations difficiles avec le préfet en place en 1965 et le franc-parler dont il avait fait preuve face à lui dans son bureau restent dans certaines mémoires guérétoises. Le récit qu’il m’en avait fait était des plus intenses. Malheureusement, Albert est parti avant qu’il ne soit possible d’enregistrer ses témoignages et portraits, jamais méchants car loyaux, des préfets et des élus départementaux. Ces derniers, à l’image de Louis-Gaston Roussillat, appréciaient sa valeur professionnelle, ses qualités humaines éminentes et s’inclinaient devant le jeune déporté résistant.
Le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre est de publier son témoignage écrit il y a 20 ans.
Christophe Moreigne

Cliquer sur le lien :
Témoignage Albert Marchand
Photo prise au Lycée de Guéret à l’automne 1946
Albert Marchand à 16 ans
Photo prise en 1985, de gauche à droite au premier plan les résistants creusois : René Hayot, Jean Michaud, René Castille,
Marcel Picaud (capitaine Daniel) et Albert Marchand.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
Cstille Marchand
La presse creusoise rend, elle aussi, hommage à Albert Marchand, cliquer sur les images pour les agrandir :
Albert Marchand Echo de la Creuse
Albert Marchand La Montagne 1er novembre 2019

mercredi 14 août 2019

L'histoire du sauvetage des enfants juifs en Creuse durant la Seconde Guerre mondiale

L'histoire du sauvetage des enfants juifs en Creuse durant la Seconde Guerre mondiale

Cinquante années après, c'est ainsi que furent reçus ceux qui avaient été hébergés durant la guerre en Creuse. Ce département du centre de la France, qui comptait 200 000 habitants en 1940, a accueilli pendant le conflit environ 3 000 Juifs dont 1 000 enfants et le taux de déportation y fut très inférieur à la moyenne nationale : 8% contre 25 %.

Rappelons qu'en France, pendant ces années-là, 75 721 Juifs furent déportés. Parmi eux se trouvaient 10 824 enfants : 8 780 avaient entre six et dix-sept ans, 2 044 avaient moins de six ans.

Les enfants abrités en Creuse furent mieux protégés. Comment l'expliquer ?

En mai 1996, un colloque consacré au sauvetage des enfants juifs de France s'est tenu à Guéret. On y a souligné pour la Creuse :

   –  l'attitude d'une population qui, comme celle du village de Chabannes, accueillit les enfants juifs "hors de toutes considérations de nationalité, de race et de religion" ;

   –  l'exemple de communes où l'on avait jamais vu de Juifs mais où des paysans surent ouvrir "leurs portes et leur coeur" ;

   –  les multiples cas d'écoles primaires, de collèges et de lycées où des enfants et des adolescents furent accueillis - sous leur nom véritable ou sous une fausse identité - protégés et éduqués sans discrimination.

La situation des enfants juifs et les conditions de leur hébergement furent diverses :

    – certains appartenaient aux groupes d'enfants des maisons de l'Oeuvre de Secours aux Enfants (O.S.E.), une organisation humanitaire de la communauté juive

    – d'autres vivaient avec leurs parents, réfugiés dans une commune creusoise où ils étaient parfois assignés à résidence.

    – d'autres enfin, avaient été placés, seuls ou avec des frères et soeurs, chez des paysans, dans des familles d'accueil

Si l'histoire des enfants de l'O.S.E. est connue, celle des autres l'est moins et reste dispersée dans des souvenirs locaux ou familiaux qui s'estompent avec le temps.

Le propos de ce dossier est de mieux faire connaître l'histoire de l'ensemble des enfants juifs en Creuse durant l'Occupation.
Pour consulter ce dossier, cliquer sur le lien :
https://sauvetage.pagesperso-orange.fr/sommaire.htm


mercredi 3 octobre 2018

Le 3 octobre 1897 naissait Louis Aragon – Les poètes de la Résistance

Je vous salue ma France aux yeux de tourterelle

Le 3 octobre 1897 naissait Louis Aragon ...


En hommage à ce grand poète, né il y a tout juste 120 ans, je vous invite à relire "Je vous salue ma France", un chant d'espérance au cœur de la nuit de l'occupation allemande. Paru dans dans un recueil intitulé Le Musée Grévin, publié clandestinement aux Editions de Minuit, il n'est dans un premier temps pas signé. Des extraits de ce poème sur la France éternelle ont été lus par le général De Gaulle sur les ondes de Radio Londres. Diffusé pour la première fois en 1956 sur les ondes de la RTF, "Je vous salue ma France" a en fait été enregistré en 1944. Écoutez Louis Aragon vous dire le  "Pays qui chante Orléans Beaugency Vendôme / Cloches cloches sonnez l'angelus des oiseaux" ... : https://www.franceculture.fr/litterature/louis-aragon-lit-je-vous-salue-ma-france

Je vous salue ma France ...

 

Lorsque vous reviendrez car il faut revenir

Il y aura des fleurs tant que vous en voudrez

Il y aura des fleurs couleur de l'avenir

Il y aura des fleurs lorsque vous reviendrez

 

Vous prendrez votre place où les clartés sont douces

Les enfants baiseront vos mains martyrisées

Et tout à vos pieds las redeviendra de mousse

Musique à votre cœur calme où vous reposer

 

Haleine des jardins lorsque la nuit va naître

Feuillages de l'été profondeur des prairies

L'hirondelle tantôt qui vint sur la fenêtre

Disait me semble-t-il Je vous salue Marie

 

Je vous salue ma France arrachée aux fantômes

O rendue à la paix Vaisseau sauvé des eaux

Pays qui chante Orléans Beaugency Vendôme

Cloches cloches sonnez l'angelus des oiseaux

 

Je vous salue ma France aux yeux de tourterelle

Jamais trop mon tourment mon amour jamais trop

Ma France mon ancienne et nouvelle querelle

Sol semé de héros ciel plein de passereaux

 

Je vous salue ma France où les vents se calmèrent

Ma France de toujours que la géographie

Ouvre comme une paume aux souffles de la mer

Pour que l'oiseau du large y vienne et se confie

 

Je vous salue ma France où l'oiseau de passage

De Lille à Roncevaux de Brest au Mont-Cenis

Pour la première fois a fait l'apprentissage

De ce qu'il peut coûter d'abandonner un nid

 

Patrie également à la colombe ou l'aigle

De l'audace et du chant doublement habitée

Je vous salue ma france où les blés et les seigles

Mûrissent au soleil de la diversité

 

Je vous salue ma France où le peuple est habile

A ces travaux qui font les jours émerveillés

Et que l'on vient de loin saluer dans sa ville

Paris mon coeur trois ans vainement fusillé

 

Heureuse et forte enfin qui portez pour écharpe

Cet arc-en-ciel témoin qu'il ne tonnera plus

Liberté dont frémit le silence des harpes

Ma France d'au-delà le déluge salut

 

Louis Aragon, 1897 - 1982

Août-septembre 1943, Le Musée Grévin, Editions de Minuit sous le pseudonyme de François la Colère

lundi 1 octobre 2018

La poésie au service du devoir de mémoire

Dans le dernier bulletin n° 51 de notre association, le témoignage exceptionnel de madame Picard sur l’exode avait été publié.
Cet épisode dramatique de la vie de madame Picard lui a inspiré un poème qui fut rédigé en janvier 2016 et que nous sommes heureux de pouvoir vous présenter :
poème de madame Picard

mardi 15 septembre 2015

Christophe Moreigne revient sur cet événement tragique : le massacre du Bois du Thouraud en 1943

La Montagne, 7 septembre 2015

Le Massacre du Bois du Thouraud en 1943 encore présent dans la mémoire collective

« Le monument du Bois du Thouraud interpelle plus que jamais et délivre son message. Très exactement 72 ans après le massacre de maquisards, Christophe Moreigne, bien connu pour ses travaux portant sur la Seconde Guerre mondiale, revient sur cet événement tragique. »
Pour lire la suite de cet article, cliquer sur le lien :
Commémoration du massacre du Bois du Thouraud septembre 2015

lundi 24 août 2015

Disparition de Suzanne Cerclier

Le 22 juin 2015 est décédée notre amie Suzanne Cerclier.
                  
Elle était issue d’une famille dont le rôle dans la Résistance, mais aussi plus généralement dans la vie sociale de la Creuse a été considérable.
Son père, Adrien Duris, fut avant-guerre adjoint au maire de Guéret. En janvier 1941, il refusa d’intégrer la nouvelle municipalité nommée par Vichy et participa activement à la Résistance au sein du réseau Alliance. Membre du CDL, il fut après-guerre élu conseiller général du canton de Guéret. Suzanne avait épousé Claude Cerclier, fils de
Roger Cerclier, ce dernier un des dirigeants de la Résistance creusoise, président du CDL, puis de 1945 à son décès accidentel en 1950, député de la Creuse.
C’est donc tout naturellement que Suzanne s’engagea et œuvra jusqu’à la fin de sa vie au sein d’associations ou institutions visant à préserver et à valoriser les idéaux des combattants de l’ombre : CVR, Amis du musée de la Résistance et de la Déportation, Comité du Concours de la Résistance.

Au sein de l’ARSVHRC son implication fut immédiate et totale. Suzanne faisait partie de l’équipe qui, autour de René Castille, avait créé l’association en 1993. Elle fut secrétaire et (ou) trésorière jusqu’en 2014, date à laquelle elle s’était retirée du bureau. Pendant plus de 20 ans, Suzanne accomplit ces tâches administratives avec beaucoup de rigueur,
de compétence et de dévouement. D’une humeur toujours égale, elle était discrète, mais ô combien efficace. Elle avait aussi participé aux recherches historiques de l’association, dépouillant aux archives départementales une masse importante de documents, notamment la collection des JO de la période 1940-1944.

Avec la disparition de Suzanne Cerclier, c’est l’un des piliers de l’ARSVHRC et, pour reprendre l’expression de notre ami Jacques Bloch, une « grande dame
qui s’en est allée ». À sa famille, sa soeur, ses enfants et petits-enfants, à ses nombreux amis, nous présentons nos très sincères condoléances, et redisons notre volonté de poursuivre une oeuvre à laquelle elle a donné le meilleur d’elle-même pendant de si longues années.

Guy AVIZOU, président de l’ASVHRC

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