Le blog de Creuse Résistance

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Tag - rafle

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jeudi 5 mai 2022

La Mesure J, ouvrage de Christophe Moreigne

26 août 1942. Quatre-vingt-dix personnes résidant dans la Creuse sont arrêtées et rassemblées dans les locaux désaffectés de l’ancienne cartoucherie de Boussac. Cette rafle est l’aboutissement des opérations d’arrestation des Juifs que les gendarmes creusois chargés de les mener nommaient « la Mesure J ».
Les documents administratifs et judiciaires conservés aux archives départementales de la Creuse, et aujourd’hui consultables, ont permis à Christophe Moreigne d’affiner les chiffres : quarante-quatre personnes ont été envoyées de Boussac au camp de Nexon dans la Haute-Vienne ; parmi celles-ci, trente et une sont envoyées à Drancy le 29 août 1942 et déportées vers Auschwitz, le 31 août et le 2 septembre, par les convois numéros 26 et 27 ; dix-huit autres noms s’ajoutent à cette liste. Ce sont donc quarante-neuf personnes qui ont été déportées.
Pour qu’elles ne restent pas de simples éléments comptables, Christophe Moreigne s’est attaché à retracer leur vie, de leur naissance à leur arrestation, en passant par les circonstances de leur arrivée en France. Il a rassemblé le maximum d’éléments biographiques ainsi que des photos permettant de retrouver les visages de beaucoup. Après La Mention rouge publié en 2018, Christophe Moreigne nous place avec La Mesure J en empathie avec des femmes et des hommes dont le seul tort était d’exister.

Cet ouvrage est disponible dans toutes les bonnes librairies du département de la Creuse, ou bien en s'adressant directement auprès de l'auteur.
couverture mesure J

samedi 24 mars 2018

Bourganeuf, le 8 mars 2018, « Raconter pour ne pas oublier l'effroyable »

Bourganeuf, le 8 mars 2018
Conférence animée par Guy Avizou, Christophe Moreigne et Mme Marie-Françoise Greminger
Compte rendu publié dans le journal La Montagne, le 20 mars 2018
Pour agrandir l'image jointe, cliquer sur celle-ci.
Conférence Bourganeuf

vendredi 16 août 2013

Monsieur le Commandant de Romain Slocombe

L'un des piliers de notre association a particulièrement apprécié le roman de Romain  Slocombe : Monsieur Le Commandant, dont voici un bon résumé, mis en ligne sur le site :
<http://www.evene.fr/livres/livre/romain-slocombe-monsieur-le-commandant-45082.php>
« Écrivain et académicien, Jean-Paul Husson a amplement contribué à faire briller les lettres françaises dans le Paris de l'avant-guerre. Il s'est désormais retiré dans la petite ville que nous nommerons Andigny, en Haute-Normandie, pour se consacrer à son oeuvre, habitée par un catholicisme fervent, qui s'accompagne de plus en plus d'un antisémitisme 'patriotique '. Malgré les nombreuses infidélités qui l'ont attiré dans le lit de coquettes parisiennes au cours de son ascension littéraire, Jean-Paul Husson est un bon père de famille et un époux attentif, jusqu'au jour où son fils, Olivier, avec lequel il entretient peu d'affinités, lui présente sa jeune épouse, Ilse, une actrice allemande aux traits aryens et à la blondeur lumineuse. Les calmes dimanches à la campagne tournent au drame quand Jeanne, sa fille chérie, périt noyée. Suivent la dépression et la mort de son épouse, Marguerite. Puis, la guerre éclate et Olivier est appelé : après la débâcle et l'exode, Jean-Paul Husson accueille Ilse et sa petite-fille chez lui, à Andigny. La beauté d'Ilse exerce sur lui une fascination qui devint malédiction dans ce rapprochement contraint. Car Jean-Paul Husson le sait : Ilse est juive. Elle est aussi responsable de la mort accidentelle de Jeanne, ce qu'il ne parvient pourtant à lui reprocher tant domine en lui l'éblouissement. Un éblouissement en contradiction totale avec toutes ses valeurs, et qu'elle ne saura jamais comprendre, puisqu'elle n'est pas catholique. Pire : elle finit par salir leur seule et unique nuit d'amour, qu'elle a vécue comme un viol, et dont le fruit grandit en elle. Comment justifier la présence de cet enfant au retour d'Olivier - que sa bêtise a conduit à rejoindre la France libre du général de Gaulle ? Seule une lettre peut le sauver. Une lettre et une seule, adressée au commandant Schöllenhammer de la Kreiskommandantur d'Andigny. Pour qu'il organise la déportation de Ilse et de cet enfant né d'une passion impie. »

Monsieur le Commandant