Le 22 juin 2015 est décédée notre amie Suzanne Cerclier.
Elle était issue d’une famille dont le rôle dans la Résistance, mais
aussi plus généralement dans la vie sociale de la Creuse a été
considérable.
Son père, Adrien Duris, fut avant-guerre adjoint au maire de Guéret. En
janvier 1941, il refusa d’intégrer la nouvelle municipalité nommée par
Vichy et participa activement à la Résistance au sein du réseau
Alliance. Membre du CDL, il fut après-guerre élu conseiller général du
canton de Guéret. Suzanne avait épousé Claude Cerclier, fils de
Roger Cerclier, ce dernier un des dirigeants de la Résistance
creusoise, président du CDL, puis de 1945 à son décès accidentel en
1950, député de la Creuse.
C’est donc tout naturellement que Suzanne s’engagea et œuvra jusqu’à la
fin de sa vie au sein d’associations ou institutions visant à préserver
et à valoriser les idéaux des combattants de l’ombre : CVR, Amis du
musée de la Résistance et de la Déportation, Comité du Concours de la
Résistance.
Au sein de l’ARSVHRC son implication fut immédiate et totale. Suzanne
faisait partie de l’équipe qui, autour de René Castille, avait créé
l’association en 1993. Elle fut secrétaire et (ou) trésorière jusqu’en
2014, date à laquelle elle s’était retirée du bureau. Pendant plus de
20 ans, Suzanne accomplit ces tâches administratives avec beaucoup de
rigueur,
de compétence et de dévouement. D’une humeur toujours égale, elle était
discrète, mais ô combien efficace. Elle avait aussi participé aux
recherches historiques de l’association, dépouillant aux archives
départementales une masse importante de documents, notamment la
collection des JO de la période 1940-1944.
Avec la disparition de Suzanne Cerclier, c’est l’un des piliers de
l’ARSVHRC et, pour reprendre l’expression de notre ami Jacques Bloch,
une « grande dame
qui s’en est allée ». À sa famille, sa soeur, ses enfants et
petits-enfants, à ses nombreux amis, nous présentons nos très sincères
condoléances, et redisons notre volonté de poursuivre une oeuvre à
laquelle elle a donné le meilleur d’elle-même pendant de si longues
années.
Guy AVIZOU, président de l’ASVHRC