1914 – 1944, une longue guerre de trente ans, avec un armistice de vingt ans !
En effet, difficile de dissocier la Deuxième Guerre mondiale de la Grande Guerre.
La terrible épreuve de la Première Guerre mondiale laissa exsangue la France ; comment, dès lors, ne pas comprendre que le pacifisme devint le credo de nombreux anciens combattants de la guerre 1914-1918 et de jeunes militants idéalistes, refusant que vingt ans plus tard, la France fût de nouveau confrontée à une guerre tragique.
Seulement, « pour faire la paix, il faut être deux : soi-même et le voisin d'en face », comme l'écrivait le prix Nobel de la paix 1926, Aristide Briand, à qui l'on peut reprocher beaucoup de choses, mais certainement pas son engagement en faveur de la paix.
Mais, justement, le voisin d'en face ne voulait pas de la paix, alors même pour les pacifistes, tôt ou tard, se posa la redoutable question de l'engagement. Certains refusèrent au nom de leur idéal de porter les armes et optèrent pour un pacifisme intégral.
D'autres comprirent que, face à la barbarie nazie, face à l'oppression, face à l'abominable, il fallait résister, et résister les armes à la main.
Voilà pourquoi, tout en respectant les convictions philosophiques des adhérents de la Libre Pensée de la Creuse, il nous est impossible de ne pas relever les propos tenus par Marc Blondel à La Courtine, propos allant dans le sens du pacifisme intégral.
Nous n'oublierons jamais, ô grand jamais, le sacrifice des femmes et des hommes qui surent à un moment crucial de leur existence défendre les principes les plus sacrés de la condition humaine.
Nous aurions aimé que Marc Blondel honorât à cette occasion l'esprit de Résistance.
C'est toute la raison d'être de notre association.


Radio France Creuse, 16 septembre 2012
« Une stèle en mémoire des mutins russes de La Courtine
En 1917, plus de 10.000 soldats russes sont internés dans le camp militaire parce qu'ils refusent de poursuivre les combats. Ils réclament leur retour en Russie. Leur révolte est réprimée par les armes. Selon les sources, le bilan varie de moins de 10 morts à 1 millier. Philippe Béquia a asssité à l'inauguration de cette stèle en leur mémoire.
Cette stèle vient d'être installée dans le cimitière de La Courtine à l'initiative de la fédération creusoise de la libre pensée. Marc Blondel, le président national, explique le pourquoi de cette stèle. »
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